La polyarthrite rhumatoïde est une maladie chronique et inflammatoire qui affecte principalement les articulations. Les personnes atteintes de cette pathologie se demandent souvent combien de temps elles peuvent vivre avec cette affection.
Bien que la durée de vie puisse varier en fonction de divers éléments, il est essentiel d’adopter un mode de vie sain et de suivre des traitements médicaux appropriés pour améliorer la qualité. Cela permet aussi d’augmenter l’espérance de vie des personnes souffrantes.
Les formes de polyarthrite et leur impact sur la durée de vie
Il existe plusieurs formes de polyarthrite, chacune ayant un impact différent sur la durée de vie des malades. Voici les plus connues.
- La polyarthrite rhumatoïde (PR) : C’est la forme la plus courante et elle touche principalement les articulations des mains, des poignets et des pieds. Elle provoque des douleurs, des gonflements et une perte progressive de la fonction articulaire.
- La polyarthrite psoriasique (PsA) : Elle est associée au psoriasis, une maladie de la peau, et affecte généralement les articulations des doigts et des orteils. Les symptômes comprennent des douleurs, des gonflements et parfois même des déformations articulaires.
- La polyarthrite juvénile (PJ) : Elle est diagnostiquée chez les enfants et les adolescents de moins de 16 ans. Les symptômes sont similaires à ceux de la polyarthrite rhumatoïde, mais ils peuvent également inclure des problèmes de croissance et de développement.
La durée de vie des individus rongés par ce mal dépend de la forme de la pathologie, de la gravité des symptômes, de l’âge du patient et de la réponse aux traitements médicaux.
Le temps de vie avec une polyarthrite : facteurs influençant l’espérance de vie
L’espérance de vie d’une personne atteinte de ce mal peut être influencée par plusieurs éléments.
- L’âge du diagnostic : Plus le diagnostic est posé tôt, meilleures sont les chances de contrôler ce mal et de prévenir les complications potentiellement mortelles.
- La gravité des symptômes : Les personnes souffrant de formes plus sévères de cette pathologie ont généralement une espérance de vie réduite.
- Les comorbidités : Les personnes atteintes sont souvent susceptibles de développer d’autres problèmes de santé. Ils peuvent souffrir des maladies cardiovasculaires, de l’ostéoporose ou du diabète. La gestion de ces conditions peut influencer la durée de vie des malades.
Ajoutons aussi que la qualité du suivi médical peut influencer l’espérance de vie d’une personne qui vit avec cette pathologie auto-immune. En réalité, un suivi médical régulier permet de contrôler l’évolution de l’affection et d’ajuster le traitement en conséquence.
Améliorer la qualité de vie et l’espérance de vie avec une polyarthrite : soins et traitements
Il n’existe pas de remède définitif pour la polyarthrite, mais il est possible de gérer la maladie grâce à diverses stratégies.
- La physiothérapie : Un programme de rééducation physique adapté peut aider à maintenir et améliorer la fonction articulaire, ainsi qu’à prévenir la perte de mobilité et la déformation des articulations.
- Le mode de vie : Adopter un mode de vie sain, y compris une alimentation équilibrée, une activité physique régulière et un sommeil suffisant, peut contribuer à améliorer la qualité de vie et à augmenter l’espérance de vie des personnes atteintes de polyarthrite.
- Le soutien psychologique est aussi important dans ce combat. Faire face à une affection chronique peut être difficile sur le plan émotionnel. Celui-ci peut aider les malades à mieux gérer leur maladie et à améliorer leur qualité de vie.
Des médicaments existent aussi pour enrayer le processus d’évolution de ce mal.
À quel âge peut-on en souffrir ?
La polyarthrite rhumatoïde peut se manifester à tout âge. Cependant, selon de récentes enquêtes, ce mal toucherait près de 0,5 à 1 % des adultes dans le monde. Les personnes les plus concernées ont généralement entre 30 et 60 ans.
Néanmoins, d’après ces mêmes études, les individus ayant 45 ans sont les plus représentés dans cette couche. Ces recherches affirment également que les femmes sont plus exposées. Cela est certainement dû à l’impact des œstrogènes sur leur fonction immunitaire.
Quels sont les éléments favorisant l’apparition de polyarthrite ?
Les origines de cette affection auto-immune sont jusqu’ici inconnues. Toutefois, de nombreuses données peuvent favoriser son déclenchement. Ceux-ci agissent en général sur le fonctionnement du système immunitaire de l’homme. Voici quelques exemples.
Les hormones
Les hormones peuvent jouer un rôle important dans le processus d’apparition de la polyarthrite. C’est d’ailleurs pour cette raison que les femmes sont les plus touchées. En effet, les œstrogènes ont le pouvoir de réguler les fonctions immunitaires durant la grossesse. Ce phénomène peut faciliter le développement de cette pathologie.
La génétique
Certaines personnes ont des prédispositions génétiques qui facilitent le déclenchement de cette affection. Bien que cela soit très rare, ce phénomène existe et les membres de nombreuses familles dans le monde en sont concernés.
Tout individu qui porte les gènes de ce mal ne sera pas systématiquement malade.
Les infections
Les infections peuvent baliser le terrain pour cette pathologie. Notons qu’elles sont fréquentes chez les personnes ayant une mauvaise hygiène de vie. Dans ce groupe de facteurs infectieux, certaines bactéries responsables des infections dentaires sont plus représentées.
L’environnement
L’environnement joue aussi un rôle crucial dans le développement de ce mal. À titre d’exemple, les fumeurs passifs et actifs sont des sujets à risque. De plus, de récentes recherches précisent que ces individus répondent moins aux traitements utilisés pour soulager les symptômes de cette incommodité médicale.
Les facteurs psychologiques
Les facteurs psychologiques peuvent aussi favoriser l’apparition de cette affection. D’après un diagnostic, elle survient dans environ 30 % des cas après un événement stressant, un traumatisme physique ou psychique. Pour ce dernier point, nous citons comme exemple un deuil, un divorce, un accouchement, une chirurgie, etc.
Existe-t-il un traitement curatif contre cette affection ?
Il n’existe pas un traitement curatif contre la polyarthrite, car ses origines sont méconnues. Tous les traitements utilisés jusqu’à présent poursuivent un seul objectif : éliminer très rapidement l’inflammation active.
Ceux-ci visent aussi à supprimer les risques de rémission. Tous les processus engagés doivent donc aider le spécialiste de santé à réduire le niveau d’activité de cette pathologie. De ce fait, il pourra freiner son processus de progression avant qu’elle ne devienne invalidante.
Est-ce que cette affection peut être prévenue ?
La polyarthrite ne peut pas être prévenue. Néanmoins, certaines mesures peuvent aider à réduire ses risques d’apparition. En voici quelques-unes.
- Maintenir une masse corporelle saine pour éviter l’obésité ou le surpoids.
- Éviter le tabac et ne pas se trouver dans un environnement de fumeurs.
- Adopter une alimentation équilibrée et riche en nutriments pour soutenir son système immunitaire.
- Faire régulièrement des exercices sportifs pour renforcer les muscles et les articulations.
- Éviter les infections aussi bien virales que bactériennes.
En cas de doute, n’hésitez pas à consulter un médecin.
Quelles sont les complications les plus graves de ce mal ?
Si un diagnostic n’est pas réalisé pour vite détecter cette pathologie, elle peut entraîner des complications graves. Bien qu’elles soient nombreuses, en voici quelques-unes.
Les affections pulmonaires, oculaires et hépatiques
La polyarthrite peut être à l’origine d’une inflammation des poumons. Ce phénomène crée des problèmes respiratoires à l’image de la fibrose pulmonaire. Elle attaque aussi les yeux et facilite le développement des maux oculaires. Comme exemple, nous pouvons citer la sécheresse des yeux, l’uvéite ou la sclérite. Bien que cela soit rare, ce mal peut toucher le foie et causer une inflammation hépatique.
Les complications nerveuses, osseuses, cardiovasculaires et articulaires
Les personnes atteintes d’une polyarthrite aggravée peuvent développer des neuropathies. Cela entraîne souvent des douleurs et des engourdissements au niveau des membres. Les individus qui en souffrent sont aussi susceptibles de contracter une ostéoporose.
Ce mal est à l’origine des fractures osseuses. Les maladies cardiovasculaires comme l’athérosclérose ou les accidents vasculaires cérébraux ainsi que l’inflammation chronique des articulations sont également des cas de complications.
Le syndrome de Felty : un cas rare, mais très dangereux
Le syndrome de Felty est un problème de santé très dangereux, car il résulte de la combinaison de différents maux. Il s’agit principalement de l’arthrite, de la splénomégalie (une forme de rate) et d’une diminution des globules blancs dans le sang.
Quelques détails sur les médicaments utilisés pour freiner le développement de cette affection
De nombreux processus s’utilisent pour enrayer le développement de cette affection auto-immune. Comme souligné un peu plus haut, le traitement médicamenteux en fait partie. Voici quelques exemples de médicaments employés dans ce sens.
Les corticostéroïdes ou CS
Les corticostéroïdes s’utilisent fréquemment à un stade précoce de l’affection. En combinaison avec les inducteurs de rémission, ils permettent de contrôler assez rapidement l’inflammation que provoque la polyarthrite.
Cependant, l’administration chronique de ces médicaments est proscrite et elle doit se faire en tenant compte des recommandations du médecin traitant. Pour ce qui est des contre-indications et des effets indésirables, il faut s’entretenir avec son spécialiste de santé.
Les inducteurs de rémission ou disease-modifying antirheumatic drugs (DMARD)
Les inducteurs de rémission permettent de modifier les symptômes ou les capacités fonctionnelles des malades. De plus, les « disease-modifying antirheumatic drugs » sont utiles pour empêcher l’apparition des lésions articulaires structurelles. En suivant un traitement médicamenteux avec des inducteurs de rémission, il est donc possible d’améliorer la qualité de vie des personnes souffrantes.
Les analgésiques et les AINS : ils permettent de mieux gérer les quelques symptômes de la pathologie
Les analgésiques et des AINS s’utilisent pour gérer quelques symptômes du mal comme la douleur. À l’image des autres médicaments, l’emploi de ceux-ci est soumis à des recommandations et à des contre-indications. Pour les connaître, chaque patient doit se référer à son médecin traitant.
Comment évolue cette affection ?
Le processus d’évolution de la polyarthrite diffère d’un patient à un autre. Voici tout de même comment elle progresse de manière générale.
- La phase initiale de la polyarthrite: elle commence avec des douleurs articulaires, une raideur matinale et progressivement avec un gonflement des articulations touchées. Au cours de cette phase, le médecin ne peut pas poser un diagnostic précis.
- La phase inflammatoire: ici, les symptômes s’aggravent et les douleurs articulaires deviennent plus intenses. Le gonflement des articulations et la raideur prolongée sont aussi plus importants. Au cours de cet épisode, les périodes de poussées et des rémissions vont certainement se succéder.
- Les dommages articulaires: cette affection peut avoir un impact sur les articulations de manière permanente. Cela peut entraîner leur déformation. De plus, au cours de cette phase, le malade peut perdre sa mobilité.
- Les complications: c’est la phase ultime du mal. Ici, les problèmes cardiaques et pulmonaires ou oculaires seront plus sérieux.
Un diagnostic précoce et une prise en charge rapide sont utiles pour éviter des complications.
Quelle relation existe entre la polyarthrite et d’autres pathologies auto-immunes ?
La polyarthrite partage quelques caractéristiques ou liens avec d’autres maladies auto-immunes. Voici quelques exemples.
- La spondylarthrite ankylosante: cette pathologie affecte principalement la colonne vertébrale et les articulations sacro-iliaques.
- Le lupus érythémateux disséminé (LED) : elle provoque aussi des douleurs articulaires et de l’inflammation.
- Le syndrome de Sjögren : celle-ci affecte en général les glandes salivaires et lacrymales.
- La maladie de Crohn et colite ulcéreuse : ils sont à l’origine de l’inflammation de l’intestin. Ces deux pathologies sont étroitement liées à des maladies auto-immunes et peuvent cacher une polyarthrite.
- Les syndromes de Raynaud et de Gougerot-Sjögren primitif : ces deux pathologies se caractérisent de façon respective par des troubles et par une sécheresse buccale et oculaire.
Toutefois, il faut noter que les signes de ces maux peuvent varier d’un patient à un autre.
Quels sont les effets psychologiques de cette affection auto-immune ?
La polyarthrite peut avoir de nombreux effets psychologiques sur les malades. En voici quelques exemples.
La dépression
La dépression est « la chose la mieux partagée » par les individus atteints de ce mal. Celle-ci est due à la tristesse et au désespoir qu’engendrent la douleur constante, la fatigue et les limitations physiques associées à la polyarthrite.
Les facteurs sus-évoqués empêchent très souvent les malades à maintenir de bonnes relations sociales. Celles-ci s’isolent donc pour gérer leur problème de santé. Une action qui rend difficile leur processus de guérison. En plus, ce phénomène peut conduire à une perte d’estime de soi.
L’anxiété et le stress
La peur de la douleur et de l’invalidité sont les principales causes de l’anxiété observée chez les malades d’une polyarthrite. Cette anxiété a aussi pour origine les nombreuses préoccupations liées au traitement. En effet, ces derniers doivent trouver les moyens financiers pour mieux gérer leurs rendez-vous médicaux réguliers, ce qui est difficile.
Quelles sont les récentes avancées dans le traitement de ce mal ?
Les avancées qui ont lieu dans le traitement de la polyarthrite sont nombreuses. Elles sont principalement réalisées pour freiner l’évolution de l’affection afin d’améliorer la qualité de vie des malades. En voici quelques-unes.
- Les thérapies biologiques : aujourd’hui, il existe des médicaments biologiques (anti-IL-6, les anti-IL-17, etc.) et des inhibiteurs de B-cellules. Ils sont utiles pour réduire l’inflammation en ciblant les composants du système immunitaire impliqués dans le développement de cette affection.
- Les approches personnalisées : depuis quelques années, il est possible de choisir un spécialiste précis pour s’occuper de chaque patient en fonction de son profil génétique. Cela favorise une meilleure prise en charge.
- Les thérapies ciblées : les médicaments comme les inhibiteurs de la Janus kinase (JAK) et les inhibiteurs de TNF-alpha sont utiles pour soulager les douleurs ressenties.
- La thérapie physique et la réadaptation: les programmes de rééducation et de physiothérapie sont de plus en plus intégrés dans le traitement de cette pathologie. Ils permettent d’améliorer la mobilité, la fonction articulaire et la force musculaire des malades.
Nous ajoutons que la télémédecine et l’éducation des parents ont permis d’éveiller les consciences. Les personnes ayant la polyarthrite ne sont plus aussi stigmatisées.
L’intelligence artificielle peut-elle aider à lutter contre ce mal ?
Il est impossible aujourd’hui de parler de traitement de cette affection auto-immune sans faire mention de l’implication de l’intelligence artificielle. Comme vous, beaucoup se demandent si cette avancée technologique peut jouer un rôle important dans ce combat.
L’IA, en effet, peut aider à créer des plans efficaces pour soulager les symptômes de ce mal.
Certes, pour l’heure, aucune information n’a fuité dans ce sens. Mais au vu de l’utilisation à grande échelle de l’intelligence artificielle, il est clair qu’elle peut être d’une aide précieuse dans ce processus. En effet, grâce à elle, les chercheurs peuvent analyser de grandes quantités de données médicales liées à cette affection.
Cela peut donc les aider à mieux comprendre ses facteurs déclencheurs. Ainsi, les spécialistes de santé pourront alors réaliser des diagnostics précoces et élaborer des plans plus efficaces pour soulager les individus souffrants.
L’intelligence artificielle peut être utile pour anticiper l’évolution de cette affection
Avec l’intelligence artificielle, les chercheurs ont également la possibilité de créer des modèles prédictifs capables d’anticiper l’évolution de cette affection. Les spécialistes pourront s’en servir pour mieux suivre leurs malades. Cette technologie peut aussi être utilisée pour développer des dispositifs d’assistance virtuelle permettant d’apporter un soutien aux personnes atteintes par ce mal.
Quelles sont les autres attitudes à adopter pour réduire le risque d’apparition de cette pathologie ?
Pour éviter des cas graves, vous pouvez également adopter les mesures qui suivent.
- Consultez votre médecin traitant pour discuter de vos symptômes, de vos soins et de la manière dont vous pouvez vivre avec ce mal au quotidien.
- Rejoignez un groupe de soutien ou une association dédiée aux personnes atteintes par cette affection pour partager vos expériences et obtenir des conseils pratiques sur la gestion de la pathologie.
- Renseignez-vous davantage sur cette incommodité, ses causes et ses signaux pour être mieux informé à ce propos.
N’oubliez pas non plus de rester ouvert et d’être sociable.
Vivre avec une polyarthrite : ce qu’il faut retenir !
Bien que la durée de vie des personnes atteintes de polyarthrite puisse varier en fonction de divers facteurs, il est essentiel d’adopter un mode de vie sain et de suivre des soins appropriés pour améliorer la qualité de vie et augmenter l’espérance de vie. Les remèdes disponibles peuvent permettre aux malades de mieux gérer leur mal, ralentir sa progression et prévenir les complications potentiellement mortelles.